Conseils pour la randonnée en raquettes
Rando en raquette débutant
La randonnée en raquettes
La randonnée en raquette consiste à se déplacer sur la neige raquette au pied et bâton à la main. De tous les sports d'hiver, la rando en raquette est l'activité la plus accessible, la moins dangereuse et la moins chère.
Débuter la marche en raquettes
La progression en raquettes est naturelle et l'usage des bâtons s'apprend rapidement. Il faut juste éviter se marcher soi-même sur les raquettes, ce qui implique d'écarter davantage les pieds.
Pour les débutants, la principale difficulté réside dans la gestion du froid et de la neige. Si les conditions sont un peu défavorables (vent, chutes de neige), cela peut devenir très éprouvant et les fractures du moral ne sont pas rares. En conclusion, pour ses premières randonnées, privilégier la météo favorable, bien gérer son effort, s'habiller ni trop, ni trop peu, s'alimenter et boire chaud.
Une découverte privilégiée
La raquette à neige est l'équipement le plus léger pour découvrir la montagne hivernale. Les raquettes permettent de se faufiler facilement entre les arbres, là ou les skieurs n'essayeraient même pas ! La marche en raquettes se pratique en liberté : elle ne nécessite pas d'installations particulières. C'est donc le moyen idéal d'explorer des secteurs calmes.
Les plaisirs simples de la rando en raquette
La randonnée en raquette est avant tout une découverte de la neige, de la montagne hivernale et de ses paysages somptueux. C'est aussi une expérience des rigueurs de l'hiver, qui fait apprécier plus que de coutume soupes, tisanes, vins chauds, lors d'une pause pendant le parcours, ou en refuge.
La magie de la neige
Lorsque la neige vient de tomber et que le beau temps revient, les paysages sont merveilleux. Savez-vous qu'il existe près de 40 sortes de cristaux de neige différents ? Une loupe révélera l'imagination sans limites de la nature.
Les sons sont étouffés par l'épais manteau de neige. Le crissement de la neige sous les raquettes prend alors une dimension particulière.
Rando raquette en famille
La rando en raquette peut être pratiquée par toutes les générations. La raquette à neige s'apprend facilement. Chacun peut aller à son rythme. Sur des itinéraires bien préparés, les chutes sont rares et sans gravité. L'équipement peut être loué pour la journée à des tarifs raisonnables.
Où pratiquer la rando en raquette
En périphérie du domaine skiable, les stations de ski proposent des itinéraires de raquette aménagés, balisés et entretenus. Parking et toilettes sont généralement disponibles. Ce service ayant un coût, l'accès est souvent payant. Malgré cela, c'est la meilleure solution pour débuter et apprivoiser son matériel, sa technique et les conditions hivernales.
Après quelques sorties en raquette réussies, on pourra envisager une sortie encadrée dans les grands espaces non aménagés.
Introduction à l'alpinisme estival
Les raquettes étant munies de pointes métalliques, on s'efforce de poser le pied à plat pour un ancrage optimum. Ce placement des pieds est très similaire au cramponnage à 10 pointes, utilisé pour progresser sur glacier en alpinisme en été.
Les arrêtes et autres sculptures de neige accessibles à raquettes l'hiver, évoquent l'esthétique de la haute-montagne, et vous donneront sans doute envie d'y aller avec un guide.
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Dangers des randos en raquette
Randonner en raquette dans des grands espaces naturels expose à plusieurs dangers qui n'existent pas sur les circuits aménagés.
L'orientation en raquettes
S'orienter sur la neige est beaucoup plus difficile. Les points de repères et le balisage sont souvent invisibles car sous la neige. Suivre des traces existantes est risqué : elles peuvent avoir été faites par des randonneurs incompétents et mener au mauvais endroit par de mauvais passages.
En cas de chutes de neige ou de brouillard, tout devient blanc. Il est alors très difficile de suivre la bonne direction. On peut être désorienté au point d'en être malade ou de perdre l'équilibre.
Les dangers de la neige en raquette
La neige non damée comporte de nombreux pièges : trous rocheux cachés par une fine couche de neige non portante, mince et fragile voûte de neige au-dessus de torrents, plaques de neige ne demandant qu'à glisser sous le poids d'un randonneur.
Guides et accompagnateurs en montagne sont formés à la science de la neige (la nivologie), afin d'identifier les dangers de la neige et de déterminer le meilleur itinéraire.
Les dangers du froid en raquette
A la différence du ski de piste qui demande peu d'efforts, la rando en raquette est éprouvante physiquement. Elle demande deux fois plus d'efforts que la marche sur terrain non enneigé.
La respiration et la transpirations sont beaucoup plus difficiles à gérer avec des températures négatives. Il faut disposer de vêtements appropriés et gérer son effort et ses pauses.
Les avalanches en raquette
Contrairement aux idées reçues, un itinéraire facile en raquette peut être très exposé aux avalanches s'il passe au pied de pentes raides. Il faut donc prévenir les avalanches en adaptant son itinéraire aux conditions d'enneigement.
Il faut aussi être capable de retrouver et de dégager une victime d'avalanche. Cela impose d'être équipé d'une pelle à neige, d'une sonde et d'un appareil émetteur récepteur de détection de victime d'avalanche (DVA). Cela impose également de se former à leur maniement et de s'y entrainer.
Quel équipement pour la randonnée en raquettes ?
Voici des conseils pour emporter avec vous les ingrédients d'une randonnée en raquettes à neige réussie !
Tenue avant le départ
- Des chaussures de randonnée avec maintien de la cheville.
- Une seule paire de chaussettes (élastiques).
- Un sous-pull et un collant à séchage rapide.
- Une veste en fourrure polaire.
- Un pantalon ou une salopette coupe-vent respirant*.
A portée de main pour le départ
- Une casquette ou un bonnet.
- Des lunettes de soleil.
- De la crème solaire et une protection pour les lèvres.
- Un blouson coupe-vent respirant*.
- Des gants.
- Des guêtres respirantes*.
- Deux bâtons de marche par personne.
- Une paire de raquettes avec crampons.
- Un appareil de détection de victime d'avalanche (DVA) avec des piles alcalines récentes.
- Une pelle à neige et une sonde.
Dans son sac à dos
- Un second gilet sans manches ou veste en fourrure polaire.
- Une gourde thermos avec au moins un litre de boisson chaude.
- Des fruits secs, du chocolat et des gateaux.
- Un casse-croûte pour le déjeuner.
- Une seconde paire de gants chauds.
- Une cagoule.
- Des jumelles et un appareil photo.
Sans un accompagnateur diplômé
- Une assurance couvrant le secours en montagne.
- La carte topographique IGN au 1/25000e du secteur.
- Une boussole, un altimètre et un GPS (et leurs notices).
- Une trousse de secours (complète !) avec de l´élastoplast.
- Une couverture de survie.
- Un téléphone portable (avec le numéro du Secours en montagne mémorisé).
- Un sifflet et une lampe frontale (avec pile neuve !)
- Un couteau, des lacets et du fil de fer.
- Des outils, du fil de fer, des colliers de serrage.
- Un réchaud, du gaz, un briquet, de la soupe et du thé.
- Des gants chauds et une cagoule de secours.
* respirant : textile synthétique avec enduction, le rendant imperméable à l'humidité extérieure mais laissant s'évacuer la transpiration à l'état de vapeur. Exemple : "Gore tex".
Code de bonne conduite en raquette à neige
La progression en raquettes à neige
- Laisser les animaux sauvages en paix. L'hiver est tellement éprouvant pour les animaux qu'une seule fuite dans la neige peut les épuiser mortellement.
- Par égard pour les animaux et les autres randonneurs, parler à voix basse, ne pas crier.
- Marcher en file indienne dans les traces de raquettes existantes, ne pas saccager le manteau neigeux.
- Ne pas suivre les pistes de ski damées. Les skieurs payent pour bénéficier de pistes damées, pas pour de la neige défoncée par des randonneurs à raquette.
- Si on doit traverser une piste de ski nordique, traverser au plus court perpendiculairement à la piste, enjamber les rails.
- Ne pas marcher sur les jeunes arbres.
Prévention des dangers en randonnée en raquette
- Préparer son itinéraire de raquette à l'avance.
- En moyenne montagne, rester sur les chemins et sentiers.
- En terrain accidenté, les itinéraires de randonnée pédestre sont rarement adaptés à la raquette à neige.
- Attention aux traversées enneigées de cours d'eau et de pierriers, souvent piégeuses.
- Eviter de gravir ou de traverser une pente bombée (convexe) : la neige sous tension est moins stable.
- Sur un relief plat en terrain facile, le danger peut venir d'au-dessus. Une avalanche peut se déclencher sur les pentes surplombant le terrain plat et le dévaster.
- Pour les itinéraires exposés aux avalanches, emporter le matériel de sécurité (ARVA ou DVA, sonde d'avalanche, pelle à neige).
- Tous les participants s'entraîneront au préalable à l'utilisation de l'appareil de détection de victime d'avalanche (DVA), de la sonde et de la pelle à neige.
- Faire réviser le DVA tous les deux ans. Remplacer les accus à chaque sortie.
- Vérifier le bon fonctionnement des DVA de tous les participants au début de la randonnée.
- Se protéger du soleil : crèmes protectrices pour le visage et les lèvres, et surtout, lunettes protectrices d'indice 3 ou 4.
- Si l'itinéraire est couvert par la 3G, activer une application GPS sur smartphone. Se renseigner sur la couverture du réseau auprès de son opérateur.
- Pour les secteurs sauvages non couverts, prévoir un GPS autonome et une carte topographique.
- Enregistrer à l'avance les numéros des secours en montagne sur les téléphones de tous les participants. On ne connait pas les survivants à l'avance.
Dernière mise à jour : 19 août 2024