Alpinisme facile : plus haut, plus fort !

L'appel des cimes

A force de tourner autour de hauts sommets inaccessibles aux randonneurs et de les admirer, l´idée de les gravir fait son chemin. Lorsqu'on on croise des alpinistes en train de redescendre dans la vallée, on est épaté par leur prestance et leur attirail.

Jusqu'au jour où naitra une pointe d'envie. On commencera par randonner jusqu'aux refuges, histoire de prendre la température. Sur la terrasse et dans la salle, on n'osera pas se mélanger avec l'élite des montagnards.

Et un jour, avec un guide ou un ami, on franchira le pas et on rejoindra ce cercle d'initiés, car l'appel des cimes est quelquefois plus fort que la raison.

Pourquoi se mettre délibérément en danger de mort sur un glacier crevassé, sous un sérac ou des chutes de pierre ?

Pourquoi risquer une chute mortelle dans une paroi ou un couloir ? A chacun de trouver sa réponse.

Surmonter ses peurs de débutant, acquérir une maitrise de soi et de sa technique, se sentir à sa place en montagne, dans son élément : ce sont là autant d'étapes dans ce parcours initiatique.

Photos d'alpinisme facile

Alpinisme facile : la selle de l'Albaron (Haute-Maurienne)

Alpinisme facile : la selle de l'Albaron

Alpinisme facile : au sommet de  l'Allalinhorn (Valais)

Alpinisme facile : au sommet de l'Allalinhorn

Alpinisme facile : arrête de la pointe Ferrand (Maurienne)

Alpinisme facile : arrête de la pointe Ferrand

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Jeux de lumières

Les grands photographes de montagne ont immortalisé le jeux du soleil sur les murailles et vitraux des cathédrales de roc et de glace. Les plus belles montagnes sont des chocs esthétiques : les Drus, le Cervin, la Sasso Lungo, etc.

L´alpinisme sur neige ou glacier est une affaire de lève-tôt, car il faut prendre pied sur la neige ou la glace avant l´aube.  En principe, on sort de l´ombre pour retrouver le soleil à proximité du sommet.  On se trouve en montagne à des heures inhabituelles pour un randonneur, et on la découvre sous des éclairages différents.

La lumière est une dimension essentielle de l'alpinisme : chaleur accablante de la montée en refuge, couchers de soleil le soir au refuge, procession glaciale de lanternes au petit matin, arrivée de l'aube blafarde porteuse d'espoir et de menaces, et enfin la clarté aveuglante en milieu de journée.

Neige ou roc ?

Les deux ! Selon son tempérament, on sera dans son élément sur la neige ou sur le rocher.

Pour une première approche, il vaux mieux une course de neige (moins technique, moins de matériel à porter).  Une fois les crampons apprivoisés, on sera plus serein pour les approches sur névés, préludes fréquents aux courses de rocher.

Les courses mixtes sont à aborder un peu plus tard, lorsque l'on possèdes les rudiments sur glace et rocher.  Les itinéraires d´escalade facile sont surprenants, car ils exploitent souvent les lignes de faiblesse de parois ou d´arrêtes impressionnantes, voire vertigineuses.

Photos d'alpinisme neige et roc

Alpinisme facile : glacier de la pointe Ferrand (Maurienne)

Alpinisme facile : glacier de la pointe Ferrand

Alpinisme facile : la pointe de l'échelle (Aussois)

Alpinisme facile : la pointe de l'échelle

Alpinisme facile : sous le col de l'Allalinhorn (Valais)

Alpinisme facile : sous le col de l'Allalinhorn

La tête et les jambes

Si une bonne condition physique est bien sûr recommandée pour l'alpinisme, être bien dans sa tête fait la différence entre succès et échec.

Quand on se met en route au petit matin, mal réveillé, avec le petit-déjeuner qui ne passe pas bien, on se demande ce que l'on fait là. Le fameux mal des rimayes guette : à la vue des premières difficultés, on a subitement mal à la tête et au ventre. Il faut trouver en soi les ressources pour se lancer malgré les doutes.

En fin d'ascension, et surtout en fin de descente, il faut aussi savoir se remobiliser pour aller au bout de l'aventure sain et sauf. Le concept d'école de volonté, bien que galvaudé, est une réalité pour l'alpiniste.

La tête est aussi décisive pour trouver son chemin. Quelquefois, trouver la bonne montagne est déjà problématique. Trouver le départ aussi : quand on est au pied d'une face de 500 mètres de large, tout se ressemble. L'itinéraire qui paraissait évident sur les vidéos YouTube s'avère nébuleux. Parfois, il faut savoir entreprendre l'escalade à l'instinct, sans repères ni certitudes sur la voie, comme les premiers alpinistes.

Enfin la tête est primordiale pour la préparation des ascensions, tant sur le plan physique que matériel. Il faut prévoir et anticiper. Une fois en haute montagne, le moindre oubli est fatal. Par exemple, mon compagnon de cordée au Biancograt du Piz Bernina avait oublié sa gourde.

Comment se lancer

Pour une pratique régulière les week-ends, adhérer au Club Alpin ou autre association affiliée à la FFME.

Pour devenir autonome en deux semaines de stage intensif : l'UCPA.

Au cours d'un séjour dans les Alpes, les bureaux des guides pour des initiations et des ascensions de découverte.

Dernière mise à jour : 25 mai 2024